La lutte contre la rage continue
La journée mondiale de lutte contre la rage est l'occasion pour les institutions à travers le monde de sensibiliser et d'informer la population de l'importance de la vaccination pour les animaux et les Hommes.

La lutte contre la rage continue

Le slogan pour la journée mondiale de lutte contre la rage de 2018 est "Rage: Transmettez le message. Sauvez une vie". L'OMS, l'OIE (Organisation mondiale de la santé animale) et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) collaborent avec la communauté internationale afin de sensibiliser à la prévention et de faire état de l'avancement des recherches.

L'institut Pasteur effectue chaque année plus d’un millier d’analyses de prélèvements humains ou animaux suspects et coordonne le vaste réseau de centres de traitement antirabique (90 centres et antennes répartis sur le territoire français). La rage peut être prévenue efficacement par la vaccination mais est toujours mortelle une fois les premiers signes de la maladie déclarés. « Le vaccin est efficace à 100% ! Mais il faut traiter le plus rapidement possible, avant les symptômes », déclare Laurent Dacheux, responsable adjoint du Centre national de référence de la rage à l’institut Pasteur.

Une maladie tenace, loin d'être éradiquée
Maladie encore très répandue notamment en Asie et en Afrique, la rage provoque chaque année pas moins de 60.000 morts. Le principal vecteur de la rage humaine est le chien. En Europe, les chauves-souris, dont le virus diffère de celui des chiens ou des renards, sont particulièrement surveillées. La rage est causée par un virus, le Lyssavirus, qui est d'ordinaire transmis par la morsure ou la griffure d'un animal déjà contaminé.  Elle infectte le système nerveux et altère son fonctionnement.
Les symptômes, qui apparaissent après une période d'incubation qui va de quelques jours à quelques mois, se traduisent le plus souvent par une difficulté à avaler (dysphagie), et des troubles neuropsychiatriques variés. La mort peut survenir après une période maximale de quelques jours de coma.

Aucun moyen de l'éradiquer n'a encore été découvert à ce jour ; de nouveaux variants du virus apparaissent périodiquement et infectent régulièrement de nouvelles populations animales. Il existe actuellement 14 formes différentes du virus rabique, qui infectent une large gamme d’espèces de mammifères. C'est pourquoi les recherches visant à étudier la structure du virus, ses caractéristiques et ses potentiels vaccins (après contamination), se poursuivent.

Yassa HARBANE

 

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