Un hackathon pédagogique d'une semaine
Difficiles à établir et à anticiper, les effets du réchauffement climatique global risquent de devenir de plus en fréquents et néfastes dans les prochaines décennies. De nombreux problèmes environnementaux actuels sont imputés à ce phénomène. Quelles réponses y apporter ici et maintenant, c'est sous cet angle pragmatique que les quelque 800 étudiants de première année des trois écoles du campus Léonard de Vinci, L'EMLV, L'ESILV et l'IIM ont été appelés à réfléchir et à travailler de manière collaborative.
L'approche pluridisciplinaire s'impose effectivement pour prendre en compte des implications aussi bien techniques, sociales que politiques, avec des enjeux de communication évidents. L'aptitude à travailler en équipe fait du reste partie de ces compétences personnelles autres que technique, les "soft skills", promues lors de cette semaine vouée à la transversalité. Sensibilisés et informés grâce aux interventions d'experts en la matière, accompagnés par des coachs, les étudiants se sont investis autour de problèmes environnementaux "locaux". Cette contrainte judicieuse de se concentrer sur un territoire donné a certainement permis d'éviter les généralités et de sélectionner des sujets pertinents pour un tel exercice.
Une grande diversité de projets
La diversité des projets illustre la richesse de la démarche, de la création de serres urbaines, ou "Jardins à loyer modérés" en région parisienne, à la végétalisation de bâtiments à Grenoble, tristement célèbre pour sa pollutionrecord, en passant par la lutte contre la progression de l'ambroisie en Rhône -Alpes, la gestion des algues toxiques en Martinique, ou encore le développement de cages électriques destinées à remédier au blanchiment des coraux. Pour ne citer que quelques exemples.
Focus sur un projet
L'ambroisie est une plante invasive, provenant d'Amérique du Nord. Très envahissante, sa progression en Europe, est une véritable nuisance car ses pollens sont des allergènes très actifs. L'impact sanitaire est non négligeable (asthme, troubles allergiques divers), en particulier en Rhône-Alpes. Le projet Ambroisix envisage de créer une activité économique impliquant la récolte de cette "mauvaise herbe", son compostage et sa transformation en engrais : une filière qui permettrait d'endiguer le phénomène et qui serait en partie subventionnée par la réduction des charges liées aux conséquences sanitaires du développement de l'ambroisie.
Les suites possibles
Les équipes les plus engagées pourront présenter leurs travaux dans le cadre du Projet Living Planet. De quoi s'agit -il ? En novembre l'appel des 15.000 scientifiques, dont 150 prix Nobel, nous alertait sur l'état de dégradation de la planète. L'Association la Semaine Planétaire pour Un Monde Meilleur (SPMM) souhaite, via le projet "Living Planet", que le cri d'alarme des scientifiques se transforme en une mobilisation citoyenne sans précédent. Un moyen de poursuivre la dynamique impulsée cette semaine et de permettre aux étudiants de concrétiser leur élan dans la vie extra-scolaire. Plusieurs temps forts, parmi lesquels, la possibilité de participer au Festival d'ouverture de La Semaine Planétaire pour Un Monde Meilleur, organisé en partenariat avec la Mairie de Paris, le Samedi 2 Juin 2018. Les étudiants pourront présenter leur projet (en anglais) sur un stand devant le grand public. L'invitation à participer le Samedi 17 Novembre 2018, à une journée de mobilisation des scientifiques, jeunes, porteurs de projets, associations pour créer des synergies et présenter des solutions concrètes.