La Journée Mondiale de la Prématurité se tient pour la 6ème année consécutive aujourd'hui 17 novembre 2014. Un événement important, étant donné l'augmentation de ce chiffre, notamment en France où l'on estime à près de 80 000 le nombre de naissances prématurées chaque année, soit un nouveau-né sur dix !
Définie comme une grossesse qui se termine avant le 8è mois (équivalent à 36 semaines), la prématurité représente la principale cause de décès des bébés et peut avoir des conséquences à la fois chez la mère et son enfant. En effet, outre les cas de décès maternels, le risque de retard de croissance intra-utérine chez le nouveau-né (RCIU) ou celui de maladies chroniques à l'âge adulte (diabète, hypertension, problèmes respiratoires) augmente de façon considérable chez un individu prématuré. Des questions dont se préoccupe notamment la Société Francophone pour les Origines Développementales de la Santé (SF-DOHaD). Fondée en 2012, cette jeune ONG rassemble des praticiens de la médecine dans des domaines précis : gynécologues, néonatologistes, ou encore généticiens, intéressés par l'étude de l'influence des facteurs environnementaux sur le développement des organismes et de leur impact au cours de la vie.
Afin de prévenir ces complications et de tenter de faire avancer la recherche médicale en la matière, la fondation de coopération scientifique PremUp est la plus importante d'Europe et constitue un réseau d'experts spécialisés dans la périnatalogie. Ce regroupement inédit d'acteurs est le produit de l'implication de plusieurs institutions françaises de haut niveau : l'INSERM, l'IRD, l'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) et les universités Descartes, Pierre-et-Marie-Curie, Diderot et Paris-Sud, à l'origine de cet organisme dont les principales missions sont d'informer et de sensibiliser les populations et les pouvoirs publics au thème de la prématurité, tout en essayant de mobiliser des ressources matérielles et humaines pour favoriser les progrès de la recherche.
A travers les différentes plate-formes mises en place, la fondation espère pouvoir assurer une meilleure surveillance des grossesses et s'investit sur plusieurs projets qui pourraient - à terme - être exploités : imagerie médicale, kits de diagnostic, simulations, identifications de biomarqueurs, modèles de culture placentaire... de nombreuses applications qui passent par des essais thérapeutiques strictement encadrés, susceptibles d'être reproduits et exploités dans différentes filières, comme la cosmétologie ou la production pharmaceutique... Un sujet qui recoupe ainsi plusieurs milieux, liés aux compétences et aux innovations scientifiques.
Enfin, en plus de la recherche, le corps médical s'implique également : les sage-femmes et les médecins obstétriciens ou gynécologues sont principalement concernés, mais à plus grande échelle, c'est toute la filière des études médicales qui est visée.
