Pour neutraliser une population de parasites, on peut l'exterminer chimiquement. Mais les pesticides présentent des inconvénients en matière de santé pour le consommateur comme pour l'agriculteur, et les insectes peuvent y devenir résistants. Pour utiliser moins de pesticides tout en protégeant ses plantes, l'agriculteur peut faire appel aux solutions de bio-contrôle.
Avant d'utiliser de la mort-aux-rats (c'est dangereux pour les enfants et les animaux de compagnies), on installe des pièges ou on achète un chat. De la même manière, le bio contrôle utilise pièges et prédateurs pour réguler les populations de parasites. Pourquoi bombarder de pesticides une récolte envahie par les pucerons alors que lâcher un bon nombre de coccinelles sur le champ a un effet similaire? Il est également possible d'attirer les parasites vers des pièges en utilisant des phéromones ou des appâts. Ces méthodes sont des adaptations par l'industrie moderne de savoirs ancestraux.
Il existe aussi des solutions plus étonnantes, qui jouent notamment sur la reproduction des parasites. Les solutions de bio contrôle peuvent aussi être utilisées pour renforcer les défenses des plantes (ou des animaux) en fonctionnant à l'image de compléments alimentaires d'origine naturelle.
Le ministère de l'Agriculture entend bien encourager ces pratiques, qui sont déjà utilisées en complément des pesticides dans certains domaines comme la culture sous serre (¾ des tomates cultivées sous serre utilisent ces procédés), ou encore la fruiticulture (la moitié des vergers de pommes utilisent la confusion sexuelle pour combattre les parasites).