La course aux “voitures propres”
La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est un enjeu de société auquel n'échappe pas l'automobile.

La course aux “voitures propres”

L’objectif de l’Union européenne était de réduire ces émissions à 130 grammes d’équivalents CO2 par kilomètre parcouru pour les voitures neuves en 2012. Cette diminution ne pouviat avoir lieu qu’avec l’intervention de différents acteurs. Cet enjeu implique les automobilistes, qui sont invités à un changement de comportement : ils doivent, dans la mesure du possible, adapter leur véhicule à leur besoin et modifier leurs habitudes de conduite, afin de limiter au maximum la consommation de carburant. Cette prise de conscience des automobilistes fait évoluer le marché (cf le succès d'un véhicule hybride tel que la Prius), mais ce sont surtout les réglementations et les incitations fiscales (du type malus bonus) qui ont un impact important. Pour la filière automobile, la réduction des émissions en gaz à effet de serre représente donc un défi technologique et commercial majeur. La recherche et développement étudie de nouvelles technologies. Aux constructeurs se joignent des établissements comme le CEA (www.cea.fr), impliqué dans la pile à combustible ou l'IFP (www.ifp.fr) spécialiste des moteurs thermiques et carburants.

Les pistes envisagées sont multiples :

  • Pour les moteurs Diesel : Amélioration des systèmes d’injection directe (optimiser le mélange air/carburant).
  • Hybridation : Combiner deux énergies pour assurer la propulsion:
    • Stop & start (® Valeo) : mise en veille du moteur à l’arrêt, redémarrage après relâchement de la pédale de frein
    • Freinage récupératif : récupérer l’énergie du véhicule lorsque la voiture freine ou décélère. Stockage de cette énergie dans une batterie, puis restitution. Voir la vidéo
  • La voiture électrique:
    • pas d’émission de GES
    • silence de fonctionnement
    • rendement énergétique élevé du moteur (2 à 3 fois celui d’un moteur thermique)
    • Fiabilité mécanique
    • Indépendance vis à vis du pétrole
      Mais :
    • selon l'origine de l’électricité, la source de pollution est “en amont” au niveau de la production d'électricité.
    • Stockage de l'électricité peu efficace et coûteux.
  • Les biocarburants :
    • pas de combustion de carbone fossile puisque la biomasse est produite à partir du CO2 atmosphérique. La combustion occasionne le retour à l'atmosphère de ce CO2 et globalement la contribution à l'effet de serre est nulle.    Mais:
    • les émissions de CO2 fossile et autres gaz à effet de serre émis au cours du cycle de production doivent être comptabilisées.
    • Le récent bonus / malus ne leur est pas favorable
  • L'hydrogène:
    • combustion propre
      Mais: 
    • l'hydrogène n'est pas une source d'énergie, c'est un vecteur
    • selon son mode de production, la source de pollution est “en amont”
      • s'il est produit par hydrolyse, au niveau de la production d'électricité
      • s'il est produit par reformage d'hydrocarbures, au niveau de cette réaction chimique
    • la distribution pose un problème de réseau à créer.

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