Il y a une réelle évolution. Les formations en alternance sont plus présentes dans les secteurs des services, du commerce, du bâtiment et de l'industrie, dans les petites PME pour l'apprentissage et dans des entreprises plus grandes pour les contrats de professionnalisation. Aux côtés des banques et assurances qui ont un rythme soutenu de développement des contrats en alternance, d’autres secteurs comme la restauration, où les traditions de compagnonnage sont fortes, déploient de nouveaux efforts. Les écoles d’ingénieurs et de commerce commencent aussi à y être sensibles. La vigueur des signatures de contrats dépend beaucoup des traditions et de la culture propre à chaque entreprise.
Ces formations ne sont pas toujours simples à mettre en place. La gestion administrative des contrats est complexe. D’ailleurs, il ne faut pas négliger le volet strictement financier de ces systèmes. Les écoles demandent de plus en plus de frais scolaires qui vont au delà de la taxe. C’est un réel investissement pour l’entreprise. Si les frais sont trop élevés, l’engagement risque de s’arrêter.
Parfois, c’est la qualité des programmes d’enseignement et de la pédagogie qui ne sont pas toujours à la hauteur des espérances des entreprises ou des alternants.
L’alternance comment ça marche ?
La formation en alternance favorise alternativement l’acquisition d’un savoir-faire dans l’entreprise et une formation théorique dans le cadre d’un centre de formation scolaire, professionnel ou universitaire. Il est possible de préparer un grand nombre de diplômes en alternance, du CAP au diplôme d'ingénieur mais certains domaines de formation sont exclus. Un alternant est un collaborateur d’une entreprise. Il doit tenir à la fois le front scolaire et le front professionnel. L’alternance est un moyen de professionnalisation avec un objectif de recrutement. Un plus pour l’emploi des jeunes diplômés dont la moyenne française est inférieur à la moyenne de l’OCDE.
Deux types de contrats
- Le contrat de professionnalisation :
Ce contrat initié par l'employeur, s'adresse aux jeunes entre 16 et 25 ans ainsi qu'aux demandeurs d'emploi de plus de 25 ans. Le contrat peut être un CDD ou un CDI. Le contrat à durée déterminée est d'une durée de 6 à 12 mois. Pour le contrat à durée indéterminée, la période d'alternance est comprise entre 6 et 12 mois. Ces durées peuvent être portées à 24 mois pour des publics spécifiques ou des formations particulières.
Un tuteur peut être désigné par l’employeur afin d’accueillir, d’informer, d’aider et de guider le titulaire de ce contrat, pendant toute la durée de l’action de professionnalisation. Il est choisi en fonction de son niveau de qualification et de la durée d’exercice de l’activité professionnelle correspondant à la qualification ou à la formation préparée.
- Le contrat d’apprentissage :
Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans (des dérogations à cette limite d’âge sont possibles dans certaines situations), pour une durée variant de 1 à 3 ans.
Son objectif : l’acquisition d’un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique ou d’un titre répertorié.
L’employeur doit désigner un maître d’apprentissage chargé de contribuer à l’acquisition par l’apprenti des compétences correspondant à la qualification recherchée et au titre ou diplôme préparé.
Quelques conseils
Dans le cadre de contrats en alternance, les offres ne sont pas publiées ou dans des conditions restrictives. Il est recommandé de :
- trouver l’entreprise en priorité. C’est sûrement le plus difficile. Prendre contact avec des écoles qui pourront vous aiguiller vers des entreprises ou vous donner des conseils. Multiplier les contacts directs vers les entreprises, l’envoi de C.V et lettres de candidature ciblés, la prise de rendez-vous sur les salons, les forums.
- démarcher les entreprises très vite, si l’alternance est votre objectif de l’année à venir. Le mois de mars est le mois de la dernière ligne droite.
- consulter les offres contrats d’alternance de Pole Emploi, l'AFIJ, les CCI.
- faire jouer son réseau de connaissances.