Grandes tendances du secteur de la carte à puce
Brevetée en 1974, la carte à puce est devenue en près de 40 ans un secteur industriel majeur.

Grandes tendances du secteur de la carte à puce

Des applications multiples
Les applications de la carte à puce se sont multipliées au fil des années : carte de paiement (cartes téléphoniques, cartes bancaires), cartes de fidélité, cartes d'identification (cartes SIM, cartes de transport, badges sécurisés), elles combinent parfois les deux (carte Vitale). Le marché porteur est de très loin celui de la téléphonie mobile, avec la production massive de cartes SIM aux capacités toujours plus étendues pour un volume toujours plus réduit.

Un secteur en expansion
Si la lecture de la carte nécessite encore souvent un lecteur dédié (les terminaux de paiement électronique par exemple), la tendance est au « sans contact » : carte et terminal échangent leurs informations grâce à un signal radio, d'une portée allant de quelques centimètres (technologie NFC) à une dizaine de mètres (RFID). La technologie sans contact est en fait la réponse aux multiples difficultés empêchant un usage universel des lecteurs de carte Ce nouveau mode d’utilisation concerne aussi bien les cartes de transport que les cartes bancaires (pour des petits montants) ou les téléphones mobiles.

Parallèlement, l'usage des cartes à puce s'étend aux documents administratifs sécurisés (carte d'identité, passeport, visas, permis de conduire...) tandis que les fonctionnalités permises par les puces des smartphones ne cessent de se développer (terminal de paiement, flashcodes...).

Nouvelles technologies
La technologie la plus avancée est l’identification biométrique. Plus fiable qu’un code secret, elle est en effet déjà testée en conditions réelles, autour de systèmes de reconnaissance des empreintes digitales ou du réseau veineux des paumes de main.

D'autres recherches se concentrent sur les cartes multifonctions. Le « wallet » ou « portefeuille numérique » permet de réduire l’encombrement dû à la multiplication des cartes (bancaire, de fidélité, etc.). Au lieu de les avoir constamment sur soi, elles sont remplacées par le wallet, où ces données sont chargées une fois pour toutes, de la même façon que l'on s'inscrit à un site de vente en ligne. Gain de place, et de temps, puisque l’utilisateur n'a plus à taper un code à chaque utilisation. Autre application d’une puce multifonction, le concept d’« identité numérique », avec une carte pouvant à la fois servir de clé de domicile, de voiture, contenir des papiers d’identité, etc.

Avec la mise en place de ce que l'on appelle « l’internet des objets », ce ne sont plus seulement les téléphones mais aussi d'autres objets du quotidien qui bénéficieront des capacités multiples des puces électroniques.

Vers un nouveau modèle économique
Par ailleurs, les acteurs du marché se contentent de moins en moins de simplement fournir un objet. Leur valeur ajoutée ne se trouve plus dans le microprocesseur mais dans les logiciels de cryptage qu’il contient. Une réalité qui, couplée avec les nouveaux usages des cartes à puce, pousse les fabricants à devenir prestataires de services (notamment en sécurité informatique). À terme, le chiffre d’affaires ne se fera plus sur la vente de cartes mais sur les revenus réguliers issus des applications et des services informatiques liés à la carte.
(Explorathèque remercie le GIE Cartes bancaires pour les précieuses informations mises à notre disposition.)

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