Économie circulaire, une dynamique au service de la société 
Avec la raréfaction des ressources, le changement climatique et la nécessité de protéger la biodiversité, l’économie circulaire est de plus en plus présente autour de nous, fruit d’une réflexion autour de la consommation et de la sobriété.

Économie circulaire, une dynamique au service de la société 

Économie sociale, solidaire, circulaire, raisonnée, verte… Les termes ne manquent pas pour désigner ces formes d’économies que beaucoup considèrent comme ayant émergé ces dernières années. Jeune, l’économie circulaire ? Pas tant que cela : dès les années 1960, des associations et coopératives se sont engagées en faveur du réemploi, de la réutilisation et du recyclage de biens en fin de vie (objets, meubles, appareils électriques et électroniques).

Une nécessité au regard de la transition écologique

L’émergence de la notion d’économie circulaire fait suite à la prise de conscience des ressources limitées de la planète et du besoin de les économiser. C’est un modèle alternatif de développement qui allie une nécessaire croissance économique avec une vision au long terme sur sa durabilité. Par ailleurs, la Loi de transition énergétique adoptée par le gouvernement français en août 2015 a défini pour la première fois dans le Code de l’environnement le concept d’économie circulaire, et a même contraint à une nouvelle hiérarchie dans l’utilisation des ressources.

L’économie circulaire, qu’est-ce que c’est ? 

Pour l’ADEME, l’Agence nationale de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’économie circulaire est « un système économique d’échange et de production qui vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer notre impact sur l’environnement. Il s’agit de découpler la consommation des ressources de la croissance du produit intérieur brut (PIB) tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du bien-être ». L’économie circulaire englobe de très nombreux secteurs d’activités et peut se décliner à travers sept logiques de production et de consommation complémentaires qui, combinées, prennent sens et se renforcent mutuellement :

  • Approvisionnement durable : élaboration et mise en œuvre d’une politique d’achats responsables (sélection des fournisseurs sur des critères environnementaux, accompagnement des fournisseurs dans l’amélioration de leurs pratiques etc.).
  • Écoconception : démarche qui consiste à diminuer, dès sa phase de conception, les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service tout au long de son cycle de vie.
  • Écologie industrielle et territoriale : recherche de synergies éco-industrielles à l’échelle d’une zone d’activités ; les déchets d’une entreprise pouvant devenir les ressources d’une autre.
  • Économie de la fonctionnalité : forme d’économie collaborative qui privilégie l’usage à la possession et tend ainsi à vendre des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes.
  • Consommation responsable : consommation raisonnée et orientation de ses choix de produits en fonction de critères sociaux et écologiques.
  • Allongement de la durée d’usage par le recours au réemploi, à la réparation et à la réutilisation
  • Recyclage : traitement et valorisation des matières contenues dans les déchets collectés.

Source : Avise, portail du développement de l’économie sociale et solidaire

L’impact de l’économie circulaire sur les questions sociales

L’économie circulaire est un concept à différencier de l’économie sociale et solidaire ; celle-ci s’inscrit également dans la volonté de vivre autrement mais elle met plus spécifiquement l’économie au service de l’homme et non pas du profit. Deux dynamiques distinctes donc, mais qui se nourrissent mutuellement.  L’économie circulaire comme l’économie sociale et solidaire permettent à elles deux la réalisation d’au moins deux objectifs : 

  • L’insertion de personnes éloignées de l’emploi : l’économie circulaire, une opportunité pour favoriser l’inclusion des personnes peu qualifiées et éloignées de l’emploi. De nombreuses structures d’utilité sociale engagées dans l’économie circulaire portent des dispositifs d’insertion par l’activité économique (IAE). Les activités de réutilisation et du réemploi peuvent effectivement servir d’activités support pour favoriser le retour à l’emploi de personnes souffrant de difficultés sociales et/ou professionnelles.
  • L’accès à des produits à prix réduits : actrices du réemploi, les boutiques Emmaüs, les ressourceries et recycleries mettent en vente des meubles, objets et vêtements à bas prix. Les personnes à faible revenu peuvent ainsi s’équiper et se vêtir à moindre coût. 

Une économie pleine de perspectives d’emploi

On trouve dans l’économie circulaire l’idée que les nouveaux modèles de production et de consommation qui lui sont liés peuvent être générateurs d’activités et de création d’emplois durables et non délocalisables. L’économie circulaire fait dès lors partie du champ de l’économie verte et donc ses enjeux sont à la fois environnementaux, économiques et sociaux. Une étude de l’institut de l’économie circulaire estime que « l’économie circulaire, telle que définie par les sept piliers développés par l'ADEME, emploie déjà près de 600 000 personnes en France […] une réduction substantielle de notre consommation en ressources naturelles permettrait d'en créer entre 200 000 et 400 000 supplémentaires ».

Source : Institut de l’économie circulaire, rapport 2015 

 

Publié le 13 juillet 2017

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