Le terme business angel, né aux Etats-Unis dans les années 50, désigne les investisseurs particuliers des entreprises à « potentiel ». En effet, il n'est pas toujours facile pour un créateur d'entreprise de récolter les fonds suffisants pour développer son idée. L’ « ange des affaires », solitaire ou en réseau (plus de 80 en France, répartis par domaines et par régions) peut alors lui venir en aide.
Le business angel est une sorte de « bonne fée » qui met à disposition argent, compétences et contacts. Le séduire nécessite un business-plan travaillé. Lors de sa présentation, l’entrepreneur doit :
- Être synthétique et concis avec un elevator pitch : la présentation orale ne doit pas dépasser 10 minutes (3 pages pour le résumé opérationnel ou executive summary, la présentation écrite).
- Raisonner comme un investisseur pour défendre son projet. Le futur actionnaire souhaite a priori faire fructifier son épargne : il faut penser à ses intérêts, estimer la valeur de l’entreprise, en restant réaliste.
- Réaliser une étude de marché (analyse de l’offre et la demande, concurrence, cible…)
- Etablir une stratégie : marketing, commerciale, de communication
- Etablir un prévisionnel (rentabilité de l’entreprise d’ici à 5 ans, besoins en trésorerie)
- Se présenter soi-même et son équipe (expériences, compétences, qualités humaines, facultés d’adaptation) avec charisme et enthousiasme.
Bien que l’investissement ouvre droit à une réduction de l’ISF (pour ceux qui ont la chance d'y être soumis;-), la France se trouve loin derrière la situation favorable que connaissent l’Angleterre et les Etats-Unis. Les investissements en France sont donc plus rares, et la sélection rude face à une demande importante. Des solutions tendent à pointer : les propositions d’amendements de la loi Macron visent l’allègement des conditions d’investissement des particuliers (le délai de détention pour bénéficier de l’avantage fiscal sur l’ISF passerait à cinq ans au lieu de sept).
Marie Prieux