A l'occasion de la Journée Internationale des femmes et des filles en sciences, retour sur l'opération Ingénieuses, promue par la Conférence de Directeurs des Ecoles Françaises d'Ingénieurs (CDEFI) et visant à attirer davantage de jeunes femmes dans les formations technologiques et scientifiques.
Ingénieuses est avant tout un appel à projets à destination des élèves en école d'ingénieur, dont l'objectif est de promouvoir les initiatives en faveur d'une plus grande mixité. Les établissements accrédités par la Commission des Titres d'Ingénieurs sont invités à présenter des projets allant dans ce sens. A terme, trois prix seront accordés parmi lesquels : l’école la plus mobilisée, le projet le plus original et le prix pour l’enseignement de l’égalité hommes-femme.
D'autre part, parce que le concours est d'envergure internationale, l'appel à candidatures vaut également pour les écoles d'ingénieur membre de l'AUF au Maghreb. Quant aux femmes déjà diplômées en ingénierie, il leur reste possible de participer, le Projet visant aussi à récompenser des ingénieures dont les parcours pourraient se révéler d'importantes sources d'inspiration pour les plus jeunes.
Promouvoir les formations et les métiers d'avenir, susciter des vocations auprès du public féminin, lutter contre les images d'Epinal sur les questions de genre... Ce sont autant d'objectifs que s'est fixé la Conférence en 2011 déjà, pour lutter contre la pénurie de femmes dans les domaines scientifiques et technologiques. Pour ce faire, la CDEFI a développé nombre de partenariats avec divers l’Agence universitaire de la Francophonie, le BNEI, Campus-Channel, la Commission des titres d’ingénieur, Elles bougent, Femmes ingénieurs, IESF, l’Onisep et Pascaline.
Selon le docteur Smita Pareek du B. K. Birla Institute of Engineering & Technology, l'ingénierie est trop souvent présentée comme dépourvue de toute dimension sociale, alors même que les femmes privilégient dans leur carrière des postes caractérisés par "de fortes interactions et des enjeux sociétaux" ; partant de ce postulat, les écoles d'ingénieurs auraient sans doute beaucoup à gagner en mettant en avant cette autre dimension de leur enseignement, plutôt que de faire de la dimension technologique l'alpha et l'oméga de l'ingénierie.