Les SI, une matière à part en prépa
Dans toutes les filières de classes préparatoires scientifiques (CPGE) de première année, l’acronyme SI est présent : MPSI, PCSI, PTSI. Dans toutes les math. sup, les SI pour Sciences Industrielles, ou SII pour Sciences Industrielles pour l'Ingénieur préfigurent en effet l'enseignement en école d'ingénieur. Parmi ces filières, c’est la PTSI et ses pendants en seconde année de PT et TSI qui accordent le plus d’importance à cette matière. Les autres filières présentent un programme commun autour de l’analyse système, de l’automatique et de la mécanique.
Il y a 2 exceptions. La première est la classe de PCSI, dans laquelle les élèves choisissent à la moitié de l’année une spécialité entre chimie et SI. Ainsi, l’enseignement de cette matière s’arrête à la mi-année de math. sup pour une partie des préparationnaires. Ce choix destine les élèves de PCSI à la math spé PC, qui ne comporte plus de SI, ou à la PSI. La seconde se situe en MPSI : les étudiants de math. sup peuvent y choisir l’option informatique à mi-année, pour s’orienter en MP, ou l’option SI qui ouvre accès à la math. spé MP option SI et à la PSI
Les Sciences Industrielles sont une matière dont les cours se focalisent sur l’application des savoirs fondamentaux de mathématiques et de physique dans l’ingénierie. Cela recouvre des notions allant de principes théoriques (impulsion de Dirac, torseurs dynamiques) à leur application technologique (schémas de fonctionnement de machines). A l’instar des autres disciplines de prépa, le rythme est très soutenu en cours et le programme particulièrement dense. Cette matière étant nouvelle pour les élèves qui n’ont pas suivi l’option Sciences de l’ingénieur au lycée, elle demande un temps d’adaptation peu ou pas prévu dans l’année ; ainsi les étudiants de CPGE choisissent souvent de la laisser de côté.
Aux concours d’entrée en école d’ingénieur, les SII ont des coefficients non négligeables. Ainsi, pour l’Ecole Polytechnique, elles ont un coefficient de 6 en MP et 5 en PSI, soit l’équivalent de l’épreuve de physique. Quant au concours Centrale-Supélec, elles ont un coefficient de 10 en MP, contre 11 pour la physique, et 12 en PSI, soit l’équivalent d’une épreuve de mathématiques. Il convient donc de ne pas négliger cette matière. Avec de l'entraînement et de la méthodologie, il est tout à fait possible de réussir dans cette épreuve et gagner des points.
Quelques conseils pour obtenir de bons résultats en SI
En première année de classe prépa, il convient de prendre le temps de comprendre comment se déroule l’année en SII. La forte place donnée à la pratique peut être vue comme un avantage pour certains élèves. En effet, beaucoup d’élèves ont du mal à jongler entre les enseignements théoriques et leur application pratique.
Le choix de l’option SI en MPSI ou PCSI doit ainsi être réalisé en connaissance de cause. Ainsi, il peut être pertinent de choisir les SII dans le cas où l’on dispose de facilités à comprendre le fonctionnement de systèmes simples comme un détendeur de plongée, ou un distributeur de billets. Une bonne astuce pour tester cette facilité est de l’expliquer à un enfant !
En deuxième année, la priorité est donnée aux résultats des concours. Les élèves de math. spé doivent ainsi être capables d’identifier les sujets sur lesquels ils sont les plus à l’aise et là où des lacunes subsistent. Ceci est vrai pour toutes les matières, mais à plus forte raison en Sciences Industrielles, car l’éventail des connaissances à maîtriser est très large.
Pour progresser, il existe encore un autre levier. Contrairement aux mathématiques ou à la physique, les Sciences Industrielles comportent de nombreuses applications, dont une partie est vue en cours. Pour réviser ou compléter ses acquis, pourquoi ne pas procéder de manière différente des autres matières ? La mémoire dispose de nombreux mécanismes complémentaires. Une astuce à essayer : chaque semaine, étudier un système présent dans son environnement sous différents angles. A titre d’exemple, le sujet du Concours Centrale en filière TSI portait en 2016 sur la “Création de motifs sur de la poudre de maquillage compactée”.