Un domaine actif
L'étude des génomes impacte toutes les branches des sciences de la vie et trouve des applications dans les domaines de la médecine, de l'agronomie, de l'environnement et de l'industrie. Au Génopole à Evry, premier bioparc français, les startups relèvent pour la plupart, en 2012, de ce qu'on appelle les biotechnologies rouges, liées aux applications médicales. Mais le biocluster s'ouvre également aux biotechnologies jaunes (protection de l'environnement), vertes (agro-alimentaires, agricoles) et blanches (systèmes biologiques utilisés comme usines chimiques).
Les biotechnologies liées au génie génétique ont d'abord trouvé des applications principalement médicales et agronomiques (OGM). Aujourd'hui, des perspectives intéressantes semblent s'ouvrir dans les domaines de l'environnement et des applications industrielles.
Ce que certains considèrent comme une révolution s'appuie sur divers facteurs :
- l'augmentation inéluctable, à moyen terme, des prix du pétrole, qui permet de rentabiliser la production de molécules actuellement issues de la pétrochimie, à partir de déchets organiques ou de coproduits d'activités agricoles ou forestières, telles la paille ou des copeaux de bois.
- de nouvelles approches scientifiques comme la biologie synthétique notamment, qui prend le relais du génie génétique et permet d'envisager de produire, à des coûts compétitifs, des molécules (spécialités chimiques, commodités, carburants).
Dans ce domaine, la France possède une certaine avance, forte de son agriculture qui est la première d'Europe, de ses laboratoires de recherches et d'entreprises innovantes qui s'illustrent dans ce secteur. D'ores et déjà, des voies de synthèse biotechnologiques ont été trouvées pour produire des oléfines légères comme l'isobutène, qui est à la base des plastiques et caoutchoucs.
Un soutien appréciable
Les prix de 85 000 et 40 000 euros, comprennent un hébergement au Génopole, où les lauréats pourront rejoindre les autres entreprises innovantes, ainsi que les laboratoires d'établissements publics de recherche et universitaires. Une véritable pouponnière favorable aux jeunes pousses.
Ce coup de main devrait également favoriser la nécessaire levée de fonds permettant eux entreprises de financer leur développement.