Le cerveau et la recherche médicale
La recherche se mobilise autour des recherches médicales en neurologie.

Le cerveau et la recherche médicale

Publié le 21mars 2017

Deux innovations en neurologie

En permettant à une personne d’effectuer des tâches sans passer par l’action des nerfs périphériques et des muscles, les interfaces cerveau-machine peuvent redonner une certaine autonomie à des personnes souffrant de handicaps majeurs. Leur structure comprend un système d’acquisition des signaux cérébraux, couplé à un système de traduction de ces signaux en commandes. Des personnes tétraplégiques pourraient contrôler par la pensée un exosquelette, des personnes amputées les mouvements de leur prothèse et des personnes ayant perdu la parole s'exprimer par l'intermédiaire d'un ordinateur.

En plus de créer de nouvelles technologies et de nouvelles cultures dans les domaines du numérique, les technologies de réalité virtuelle et de réalité augmentée offrent des pistes de thérapie qui permettent de contrôler tous paramètres dans un processus de remédiation cognitive. De telles thérapies permettent déjà de traiter les phobies, le stress post-traumatique ou des douleurs comme celles des membres fantômes. Des recherches sont menées pour aider à traiter des troubles psychiatriques comme la schizophrénie ou aider au diagnostic de la paranoïa.

La compréhension des mécanismes du système nerveux conditionne aussi l’innovation dans des domaines hors biologie-santé. Les neurosciences stimulent le développement des technologies dans les domaines des sciences de l’ingénieur (théories de l’information, robotique, interfaces humain-machine, réalité augmentée, ergonomie), des sciences économiques (neuro-économie) et de l’éducation (logiciel, mémorisation, apprentissage).

La recherche médicale en neurosicences

Les domaines de recherche des neurosciences, des sciences cognitives, de la neurologie et de la psychiatrie constituent près de 25% du domaine biologie et santé. La recherche médicale dans les domaines de la neurologie consiste à développer des méthodes de prévention des risques, de diagnostic, de traitement et d'accompagnement des maladies.

De nombreux acteurs·trices du monde de la recherche se mobilisent sur ces sujets, par exemple à l'occasion de la Semaine du cerveau, dont la dix-neuvième édition s'est déroulée du 13 au 19 mars 2017.

  • Le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche assure la tutelle des organismes de recherche comme le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et des établissements d’enseignement supérieur comme les universités et les écoles.
  • L'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) est depuis plus de 50 ans le seul organisme public français dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations.
  • À l'INRA (Institut national de la recherche agronomique), les neurosciences s'inscrivent dans les études de physiologie des grandes fonctions en lien avec l'agronomie. Les espèces étudiées peuvent servir de modèle dans le domaine de la physiopathologie humaine.
  • En réunissant en un même lieu malades, médecins et chercheur·euse·s, l'ICM (Institut du cerveau et de la moelle épinière) met au point des traitements pour les lésions du système nerveux afin de les appliquer aux patient·e·s dans les meilleurs délais.
  • La FRC (Fédération pour la recherche sur le cerveau) regroupe de nombreuses associations et fondations de lutte contre les pathologies neurologiques et psychiatriques.
  • L'EDAB (European dana alliance for the brain) regroupe des chercheur·euse·s et des spécialistes en neurosciences.