C'est un constat : à l'heure actuelle, les médias se diversifient et les sources d'information se multiplient chaque jour.

Comme de nombreux secteurs, le journalisme se réinvente pérpétuellement et se tourne vers l'innovation. Cependant, l'information n'est pas toujours des plus réjouissantes : problèmes sociaux, faits divers, crise économique, actualité politique... La forme change et s'adapte au support (presse écrite, web, télévision ou encore radio) mais le fond reste souvent traité de la même manière. Et si le temps était venu pour le journalisme de changer sa vision des choses ? 

Dénommé "positif", "constructif", "d'impact" ou encore "de solution", cette forme émergente de journalisme met à l'honneur des initiatives sociales et des projets innovants pensés par des personnes soucieuses de générer des moyens de trouver des réponses aux problèmes du quotidien. Concrètement, il s'agit de s'intéresser à des démarches originales et à la mise en place de nouveaux dispositifs, plutôt que de toujours ne voir que le côté négatif des choses.

Un moyen de faire des différents médias autant de sources diverses d'inspiration pour donner envie d'agir ou de s'investir... mais au-delà des bonnes intentions, ne serait-ce pas une façon de se réapprorprier le métier de journaliste ? Alors que la tendance générale que l'on observe est souvent au catastrophisme, le journalisme "constructif" est-il un prétexte pour revisiter les fondamentaux de la profession ? 

En tout cas, pour le moment, le modèle de la "good news" fait son chemin et séduit les rédactions. L'idée s'est d'ailleurs illustrée lors de la deuxième édition de l'Impact Journalism Day (journée du journalisme de solution), le 20 septembre dernier, à laquelle ont participé quarante titres nationaux à travers le monde. En France, l'ONG Reporters d'Espoirs a fait de ce concept son credo, et l'a prouvé en organisant le 13 octobre dernier une remise de prix récompensant des journalistes pour leurs sujets traités sous l'angle "problème-solution". L'avenir serait-il au journalisme positif ?