par Guy Laudereau Certificateur produits - Schneider Electric
La législation dépend des domaines industriels et des pays.
Premier cas de figure : le système de l'autocertification , ce qui sous-entend que le constructeur assume lui-même la vérification de la conformité aux normes qui s'imposent à ses produits.
Le cas échéant, il doit être en mesure de fournir aux autorités tous les éléments établissant cette conformité. Evidemment il existe des laboratoires indépendants et/ou officiels, qui sont en mesure d'effectuer des essais de certification pour le compte des industriels et de l'Etat.
Deuxième cas de figure : la certification passe obligatoirement par les laboratoires nationaux. C'est le cas des USA et des pays émergents, ce qui constitue une forme de protectionnisme.
Le premier cas est le plus général en Europe. Toutefois, dans certains domaines, comme celui des appareils électriques fonctionnant en atmosphère explosible, les certifications sont obligatoirement établies par des organismes agréés (LCIE, INERIS).
Un problème particulier est soulevé par la certification des « systèmes » impliquant toute une chaîne de traitement de l'information du capteur à l'actionneur qui réagit à la détection d'une situation dangereuse.
Pour qualifier ces systèmes, on fait appel à la notion probabiliste de niveau de sécurité et à celle de niveau de SIL (Safety Integrity Level) établie par des organismes tels le TÜV.
L'analyse des risques à couvrir est suivie par la mise en oeuvre de méthodes telles que l'AMDEC (analyse des modes de défaillance et de leur criticité), où l'on distingue défaillances aléatoires et systématiques. En combinant les taux de défaillance des différents éléments de la chaîne on détermine un taux de défaillance global.
Pour gérer ces domaines complexes, l'ingénieur certification doit être un scientifique pluridisciplinaire (qualité, marketing, technologie) . Il intervient de plus en plus tôt dans le processus de conception des produits.