par Jacqueline Taleb-Bonnet, expert du bâtiment

En effet l’obligation réglementaire de diagnostiquer les biens immobiliers a créé une offre de services abondante qui entraîne une forte concurrence tarifaire, avec l'attrait du client (vendeur ou bailleur) pour le moins-disant.
La responsabilité du diagnostiqueur peut être engagée en cas de litige devant un tribunal pénal et des plaintes sur des diagnostics ont ainsi conduit à la suspension de certains experts peu compétents.
Le diagnostiqueur a un rôle de conseil. Il doit effectue son métier en respectant certaines règles :
- l’inspection sur site est nécessaire,
- le rapport doit être précautionneux et exhaustif,
- un ordre de mission permet de fixer les prix au plus juste,
- le diagnostiqueur doit exercer une veille technique et juridique permanente : sa formation est cruciale.
Dans le cadre de la politique de développement durable, le diagnostic de performance énergétique (DPE) fait partie des diagnostics obligatoires. Même lorsqu'ils ne sont pas obligatoires, les diagnostics fournissent au locataire ou acheteur des critères de comparaison objectifs sur la valeur immobilière du bien choisi.

Sont obligatoires : Amiante, Plomb, Etat Termites, Loi Carrez, DPE, Etat Gaz, Etat Electricité, ERNT. Ne sont pas obligatoires : accessibilité handicapés, assainissement non collectif, certificat habitabilité pour le PTZ (prêt à taux zéro), qualité de l’air, mesure du radon, du bruit, diagnostic électromagnétique, ascenseurs, légionellose, sécurité piscine, etc. ; cas du DTA (Diagnostic Technique Amiante) pour les immeubles construits après 1997: c’est un diagnostic classé comme non obligatoire.

La fonction du diagnostiqueur immobilier doit contribuer par son expertise à sécuriser les biens publics et privés et à protéger les personnes.