Le code-barres, un outil du quotidien
L’introduction du code-barres à partir de 1974 est vécu comme une petite révolution, facilitant à la fois l’enregistrement des produits stockés et leur paiement par le consommateur. Cependant, à l’heure des caisses automatiques, la technologie du code-barres, c’est-à-dire la représentation d'une donnée numérique destinée aux capteurs électroniques, pourrait cependant se voir détrônée.
Comme le souligne Etienne Perret, maître de conférence à l’Institut polytechnique de Grenoble, cette nouvelle technologie mise au point par une jeune pousse issue des travaux réalisés au Laboratoire de Conception et d'Intégration des Systèmes (LCIS) réunissant Grenoble INP et l'Université de Grenoble Alpes, à mi-chemin entre le RFID classique (Radio Frequency Identification) et le code-barres permettrait à l'utilisateur une baisse notable du temps de manutention pour obtenir l'identifiant du tag, le tout pour un coût similaire à celui des pictogrammes habituels.
La technologie du « sans puce »
Pour ce faire, les chercheurs ont dû mettre au point un lecteur bien particulier, capable de lire un tag sans puce (chipless tag), quelle que soit son orientation, avec davantage de fiabilité et ce grâce à des fréquences de l'ordre du térahertz. En effet, avec ce nouveau service, l'utilisateur sera en mesure d'accéder à l'identifiant du tag quand bien même celui-ci se trouverait à l'intérieur de l’emballage - chose qui était impossible avec un code-barres.
Alors que le code-barres classique, tout comme le QRcode, sa version en deux dimensions, utilisent un référentiel optique, le « sans puce » se fonde sur la signature électromagnétique qui ouvre la voix à des fonctionnalités innovantes. Tout d’abord, l’information contenue dans le tag sera désormais réinscriptible, c’est-à-dire qu’il sera possible de la modifier sans avoir à imprimer une nouvelle étiquette. Ensuite, les capteurs présents pourront déterminer le niveau d’humidité environnante en plus de l’identifiant du produit. Enfin, la reconnaissance du geste intégrée fera de l’étiquette un véritable joystick au service de l’utilisateur.
Ce nouveau service pourrait tout aussi bien succéder à la technologie des codes-barres que la compléter en coopérant avec elle dans le secteur de la traçabilité par exemple.
Cloé BINEAU