Airbus group et Safran ont finalisé leur joint-venture Airbus Safran Launchers, née de l'ambition commune des deux groupes d'amener l'industrie européenne du secteur spatial au plus haut niveau. La joint-venture permet à Airbus Group et Safran d'intervenir dans leurs coeurs de métiers respectifs, tout en regroupant leurs contrats de programmes civils et leurs principales participations dans le domaine des lanceurs commerciaux. L’accord, signé en décembre 2014 et finalisé ce jeudi 30 juin, permettra le fonctionnement de la société dans sa forme définitive grâce à un nouvel apport en ressources et en moyens industriels. Ainsi, Airbus Safran Launchers devient une entreprise d’envergure mondiale, forte d’environ 8 4000 collaborateurs répartis dans 11 filiales leaders dans leurs domaines : APP, Arianespace, Cilas, Eurockot, Eurocryospace, Europropulsion, Nuclétudes, Pyroalliance, Regulus, Sodern et Starsem. L’objectif de cette dernière étape est de contrer la concurrence des américains de SpaceX. Elle matérialise l'aboutissement de l'initiative stratégique majeure engagée en 2014 pour redéfinir le secteur européen des lanceurs et servir encore mieux les intérêts stratégiques français, allemands et européens.
Ariane 6 sera prête en 2020
Tom Enders, CEO d'Airbus Group, souligne : « Avec cette signature, Airbus Safran Launchers devient totalement opérationnelle et portera tous ses efforts sur des solutions plus compétitives pour ses clients, la priorité étant la prochaine génération de lanceurs Ariane 6, dont le tout premier vol est déjà prévu en 2020. » Prévue pour être opérationnelle dans quatre ans, elle se déclinera en deux versions : Ariane 62 et Ariane 64. Avec des charges utiles respectivement de 5 et 10 tonnes, elle sera à même de répondre aux attentes du marché des lancements de satellites en orbite géostationnaire. Elle pourra effectuer 11 lancements par an, s’adapter à différentes contraintes de lancement, et effectuer des lancements doubles. Philippe Petitcolin, Directeur Général de Safran, complète : « Engager une telle transformation est complexe et exigeant. Cet événement marque également le début d'une aventure passionnante vers une filière industrielle européenne plus intégrée et simplifiée, et donc plus compétitive et réactive. »
Basile Perrin-Reymond
