(© NASA/,1969)
12 juillet 1969, un petit pas pour l'Homme...
Les mots de Neil Armstrong sont restés dans l'Histoire, comme l’empreinte de la chaussure de Buzz Aldrin restera sur la Lune pendant des milliers d’années. Son exploration fut l'objet d'un enjeu politique et technologique majeur du XXe siècle, mais le coût financier exorbitant ( 150 milliards de dollars pour le programme Apollo ) aura raison de son exploration à la fin des années 70. L’attention des Américains se fixe sur le Vietnam, les Russes sont hors-jeu, la priorité est aux satellites militaires et aux télécommunications, l’exploration spatiale dépasse la Lune, vers les confins du système solaire. Pendant presque 30 ans, aucun engin ne se posera sur la Lune.
Aujourd'hui, seuls 4 des 12 astronautes américains sont encore vivants, témoins de la Guerre Froide, du pari fou de Kennedy et des tristement célèbres navettes spatiales. Au plan scientifique, les 400 kg de roches lunaires rapportés à cette époque continuent à être étudiés dans les laboratoires du monde entier.
... un grand pas pour l'Humanité
Depuis la première mission robotique lancée par l’Union Soviétique, le 23 décembre 1958, chacune des tentatives d'atteindre notre satellite a amené son lot d'innovations et de découvertes. Inversement, sans les technologies telles que l'informatique, le photovoltaïque, les horloges à quartz, l'exploration lunaire n'aurait pas été possible.
C'est l'informatique qui semble avoir le plus bénéficié du programme Apollo. L’Apollo Guidance Computer est ainsi le tout premier ordinateur à avoir été exclusivement construit avec des circuits intégrés. Il a vu le jour à l’aube des années 1960, mais faisait alors la taille de trois réfrigérateurs. Il faudra attendre 1966 pour q'un ordinateur d'une trentaine de kilos soit envoyé dans l'espace, lors du vol Gemini AS-202. Avec les premiers balbutiements de la programmation informatique.
Le prochain bond se profile déjà
Aujourd'hui, le voyage vers la Lune reste une prouesse technique, mais ce n'est plus une fin en soi. Les nombreuses sondes envoyées depuis les années 90 par une dizaine de pays orbitent autour de la Lune ou forent sa surface pour préparer la prochaine étape de la conquête spatiale.
Car la notre satellite reste finalement un astre peu connu, hormis la zone, très restreinte, explorée par le programme Apollo. La face cachée et les pôles sont les nouveaux horizons des avenuriers de la Lune.
Ainsi, l'alunissage du rover chinois Chang'e-4 sur la face cachée en janvier 2019, permettra d’en savoir plus sur l’exploitabilité des ressources lunaires. Le retour des échantillons est prévu en fin d'année.
Au premier plan, Buzz Aldrin se tient près de l'EASEP, (Early Apollo Scientific Experiments Package), qu'il vient juste de déployer.
A l'arrière plan, le Module Lunaire ainsi que le drapeau américain.
Publié le 01/07/2019
Arthur Amiel