Bachelor ou licence pro ?
Depuis la réforme LMD (harmonisation européenne des diplômes à niveau bac +3, 5, 8), les étudiants sont de plus en plus nombreux à continuer leurs études au-delà de bac +2 (BTS, DUT). L’université ou les écoles privées proposent respectivement des bachelors et licences professionnelles.

Bachelor ou licence pro ?

Le bachelor 

Très répandu outre-atlantique, le terme anglo-saxon « Bachelor », désigne un diplôme préparé en 3 à 4 ans après le lycée. C’est l’équivalent international de la licence européenne. Ce diplôme pro niveau bac+3 serait de plus en plus recherché par les PME françaises. Il reste assez peu connu en France, mais est pourtant proposé depuis plusieurs années par un certain nombre d’écoles privées de commerce et de gestion.

Ses atouts :

- Cursus professionnel intermédiaire entre les études courtes, deux ans après le bac et les études longues, en cinq ans. Il permet de maîtriser dans un secteur donné à la fois la théorie et la pratique. Les connaissances concrètes qui sont délivrées favorisent l’entrée rapide dans la vie active.
- Permet de se présenter aux concours d’entrée des grandes écoles, de suivre un Master.
- Multiplicité des échanges avec le monde de l’entreprise, grâce à des cours, des conférences, des rencontres, des forums ou des tables rondes avec des spécialistes extérieurs.
- L’accent est fortement mis sur les stages, qui ont la particularité d’être réguliers et progressifs suivant l’avancement de la formation.
- Dimension internationale : Des enseignements en management en langues étrangères sont proposés dès la première année en France ou des travaux de groupes avec des étudiants étrangers et l’expatriation dès la 2e année. Certaines formations dispensent même des cours uniquement en anglais.

Comment le choisir ?

Le titre de bachelor n’est pas d’encadré par une institution ou un organisme d’accréditation. Plusieurs critères sont donc à prendre en compte :
- La réputation de l’école
- Le label développé par les écoles des chambres de commerce et d’industrie qui certifie que les bachelors proposés par les écoles consulaires répondent à un certain nombre de critères de qualité.
- Le visa du Ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Il valide non pas un établissement mais le diplôme à obtenir. Un contrôle est effectué sur la qualité des enseignements, le corps professoral, la sélection des candidats et les débouchés professionnels. Les diplômes revêtus du visa bénéficient donc de la garantie de l’État.
- L’ancienneté de l’établissement et de la formation peut être un indice de sérieux
- L’appartenance à un réseau d’établissements, gage de sérieux.
- La formation doit donner 180 crédits ECTS. Ce crédit est une unité de mesure des diplômes commune à tous les pays européens. Les ECTS sont capitalisables, compensables et transférables dans tous les établissements européens d’enseignement supérieur.
- Les labels internationaux du type Equis ou AACSB représentent le nec plus ultra d’une reconnaissance internationale de l’établissement ou des diplômes qui y sont délivrés. Ils sont en effet octroyés sur la base de standards internationaux plus exigeants encore que ceux du visa du ministère de l’Éducation français.

Pour accéder à cette formation, il faut souvent passer un concours d’entrée. Il est spécifique à chaque école et lui permet d’évaluer la capacité de l’étudiant à suivre la formation. De grandes écoles se sont regroupées et proposent des concours communs, pour rendre le recrutement plus homogène.
 

La licence professionnelle

Mise en place dans le cadre de l’harmonisation européenne des diplômes ou LMD (licence-master-doctorat), la licence professionnelle offre une sortie professionnalisante de l’université à bac + 3.
Son originalité réside dans son mode d’élaboration, fondé sur la mise en place de partenariats entre universités, entreprises et branches professionnelles. La licence professionnelle est devenue incontournable dans le paysage universitaire français. Tous les secteurs sont concernés : production agricole et industrielle, bâtiment, hôtellerie-tourisme, santé, activités culturelles et artistiques, commerce, banques, communication.

Ses atouts :

Enseignements théoriques et pratiques, apprentissage de méthodes et d’outils, stage en milieu professionnel de 12 à 16 semaines et réalisation d’un projet tutoré
- Renforcer l’expérience professionnelle avant de s’engager dans la vie active.

Comment la choisir ?

- Privilégiez les licences professionnelles qui proposent au moins 450 heures de cours, auxquelles viennent s'ajouter 150 heures de projets tutoraux.
- Au moins 25% des enseignements doivent être dispensés par des professionnels de l'entreprise.

La licence professionnelle se prépare en 1 année divisée en 2 semestres. Dispensée en formation classique, elle se prépare également de plus en plus en alternance par le biais du contrat d’apprentissage.

Le cursus d’un an est non seulement accessible aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+2 (BTS, DUT) mais également aux salariés et ouvriers qualifiés en activité. Le recrutement s’effectue sur dossier, entretien et/ou épreuves écrites.

En savoir plus:

Atout+3 : concours commun à 13 écoles, ouvert aux bacheliers, titulaires d’un diplôme admis en équivalence et aux candidats au Bac.
Ecristart : concours commun à 6 écoles consulaires, ouvert aux bacheliers et candidats au Bac.
- Liste des licences professionnelles : http://www.sup.adc.education.fr/lplst/.

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