Pourquoi le sang est un liquide vital irremplaçable ? Même si certains produits substitutifs sont à l’étude, la plupart des constituants du sang sont irremplaçables. Leur apport est donc indispensable dans les cas : |
- d’accidents
- de maladies comme l’hémophilie, la leucémie, la thalassémie, les drépanocytoses, etc.,
- d’opérations chirurgicales, de traitements par chimiothérapie ou radiothérapies qui, en détruisant les cellules de la moelle osseuse, nécessitent d’importantes transfusions de plaquettes et d’érythrocytes.
C’est pourquoi environ 8800 dons de sang sont nécessaires en France chaque jour, sachant que la survie d’un seul individu peut requérir une trentaine de donneurs. Le sang est composé à 45% de cellules, soit :
- les globules rouges, ou érythrocytes, ravitaillent les tissus en oxygène et apportent le gaz carbonique aux poumons
- les globules blancs, ou leucocytes, détruisent les agents infectieux
- les plaquettes, ou thrombocytes, permettent la coagulation.
Ces éléments sont en suspension dans un liquide, le plasma. Celui-ci contient également des protéines variées telles que les immunoglobulines, l’albumine ou les fractions coagulantes. Il existe différents types de dons de sang :
- le prélèvement de sang « total », d’environ 430 à 480 ml, réalisé en présence de citrate de sodium afin d’éviter la coagulation. Il dure une dizaine de minutes. La transfusion de sang « total » est rare et n’a lieu que chez les nouveaux-nés. Dans la majorité des cas, le sang est fractionné par centrifugation afin d’isoler les érythrocytes, les plaquettes et le plasma.
- la plasmaphérèse, au cours de laquelle le plasma est séparé des cellules sanguines, restituées au donneur. Elle est effectuée à l’aide d’une centrifugeuse située à côté de ce dernier, et dure environ une heure. La thrombaphérèse, qui consiste à récupérer les plaquettes tandis que le sang est réinjecté au donneur. Elle est également réalisée en présence du volontaire et dure une heure et demie.
Les métiers du sang
Le don de sang dépend de l’Etablissement Français du Sang. L’Institut National de la Transfusion Sanguine est en charge de la mise en place de la politique scientifique en la matière.
Afin de garantir la sécurité du donneur et du receveur ainsi que la qualité des produits sanguins, l’Etablissement Français du Sang, premier laboratoire d’analyses de biologie médicale de France, exerce en permanence une hémovigilance, une biovigilance, une pharmacovigilance et une matériovigilance (faisant ainsi appel à des domaines aussi divers que la sérologie virale, la biologie moléculaire, l’hématologie, l’immuno-hématologie, la pharmacologie, etc.). Les tests de dépistage du HIV sont fournis par des laboratoires tels que Abbott, les aiguilles sont livrées par Terumo, les réactifs proviennent entre autres de chez BioMérieux, Roche ou Merck et le matériel de laboratoire est fabriqué par Beckman Coulter, SafeSkin, IL, Biorad, ou Becton Dickinson. Différents métiers sont concernés, à savoir :
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Le médecin
Il y a deux types de médecin qui sont directement concernés par la collecte du sang : le médecin de prélèvement et le médecin biologiste.
- Le médecin de prélèvement : Il est chargé, sur le terrain, d’assurer l’information, la sélection médicale, la surveillance des donneurs de sang et l’hémovigilance (procédure de sécurité transfusionnelle). Il joue également le rôle de manager de l’équipe de collecte. L’aspect relationnel est donc très important. Le médecin de prélèvement est un médecin généraliste recruté pas l’Etablissement Français du Sang.
- Le médecin biologiste : Il travaille dans un laboratoire privé ou hospitalier. Il effectue des analyses médicales, les interprète et peut ainsi proposer un diagnostic, un traitement ou une prévention. C’est un médecin spécialisé en biologie médicale.
Pour plus d’informations sur la formation des médecins : http://www.remede.org/spip/article396.html
L’infirmier
L’infirmier est un acteur indispensable dans la chaîne de la collecte du sang. Il est en charge du prélèvement. Grâce à sa connaissance des gestes techniques, il assure à la fois la sécurité et la qualité des produits sanguins.
Pour devenir infirmier diplômé d’état (IDE), il faut suivre la formation d’un IFSI (institut de formation en soins infirmiers). Pour intégrer un IFSI, il faut être titulaire du baccalauréat et réussir le concours d’entrée. Ce concours se divise en deux parties :
- Deux épreuves d’admissibilité :
- Une épreuve de culture générale portant principalement sur le sanitaire et le social.
- Une épreuve de tests psychotechniques.
- Une épreuve d’amission : un entretien de trente minutes devant un jury de professionnels.
Une fois le concours réussi, l’apprenti infirmier va effectuer trois ans d’études (39 mois) dans un IFSI, en alternant cours théoriques et stages pratiques.
Pour tout savoir sur le métier d’infirmier : http://www.infirmiers.com/concours-ifsi/presentation-profession.php
Le technicien d’analyses biomédicales
Sous la responsabilité du médecin, le technicien d’analyses médicales procède aux analyses biologiques. Il est également en charge de l’entretien du matériel qui est de plus en plus automatisé. Il doit donc maîtriser l’informatique.
Pour être technicien en laboratoire, il faut être titulaire du DETAB (diplôme d’état de technicien en analyses biomédicales). Cette formation dure trois ans et est reconnue au niveau européen. Elle est indispensable pour travailler en hôpital. Mais Plusieurs BTS ou DUT permettent de prétendre à ce poste dans un laboratoire privée.
Pour en savoir plus sur le métier et sur les différentes formations possibles :
http://www.cidj.com/Viewdoc.aspx?docid=320&catid=1 ou
http://etablissements.ac-amiens.fr/0801328j/spip/article.php3?id_article=204