L’allergologie : reconnaissance officielle
Depuis le 26 décembre 2016, le Ministère de la Santé reconnaît l’allergologie comme une spécialité médicale à part entière.

L’allergologie : reconnaissance officielle

Une formation diplômante spécifique en 4 ans après l’internat de médecine (DES d’allergologie) est mise en place pour la rentrée 2017. Elle remplace la formation complémentaire qui était auparavant proposée aux médecins ayant par ailleurs une autre spécialité (ORL, pneumologue, dermatologue, etc).

Les nouveaux professionnels formés permettront de répondre à la demande croissante. En effet, l’Inserm estime qu’aujourd’hui 25 à 30% de la population est concernée par une maladie allergique, soit près de 18 millions de Français. Et l’OMS considère qu’en 2050, ce sera la moitié de la population occidentale qui sera touchée, en grande partie à cause de l’augmentation des risques environnementaux : l’augmentation des pollens avec le réchauffement climatique et l’allongement des périodes de pollinisation, mais également la pollution intérieure, la modification des régimes alimentaires et la multiplication des médicaments, qui sont des facteurs aggravants.

On considère en effet aujourd’hui que si l’allergie est non seulement due des facteurs génétiques mais également des influences de notre environnement sur l’expression de ces gènes (l’épigénétique).

Le rôle de l’allergologue est ainsi de diagnostiquer l’allergie mais surtout d’identifier les allergènes concernés et les facteurs environnementaux qui peuvent impactés la maladie. Le diagnostic passe en général par un entretien et un test cutané, le prick-test pour confirmer la suspicion d’allergie. Ce test consiste à piquer l’épiderme avec des aiguilles spéciales pour faire pénétrer une solution d’extraits allergéniques. La réaction allergique est identifiée par comparaison avec un « témoin négatif » (solution neutre) et un « témoin positif » (solution d’histamine ou de codéine). Le traitement de l’allergie consiste en premier lieu à éviter les allergènes, et, dans certains cas, à désensibiliser le corps aux allergènes allergénique par l’administration régulière de l’allergène concerné sous forme d’injection sous-cutanée ou par voie sublinguale. La reconnaissance officielle de la spécialité pourrait également permettre de faire progresser la recherche sur les mécanismes de l’allergie et ouvrir des pistes pour de nouveaux traitements.