Google et le CNES s'associent autour du projet «Loon»
Le géant du web multiplie les projets pour étendre sa couverture de réseau Internet aux quatre coins du globe. Parmi ces initiatives, le projet «Loon», qui vise à déployer des milliers de ballons dans l'atmosphère. Le CNES a récemment décidé d'y apporter son soutien.

Google et le CNES s'associent autour du projet «Loon»

Dans une tentative de renforcer sa stratégie spatiale, la multinationale Google veut aller toujours plus loin et affiche ouvertement ses ambitions : proposer une connexion Internet aux quelques 3 milliards d'individus qui en sont dépourvus, faute d'infrastructures.

Dans cette optique, Google mène son projet « Loon » (diminutif du mot « balloon ») qui consiste à utiliser des ballons stratosphériques dirigeables d'hélium en guise de relais pour apporter Internet et la téléphonie aux zones « blanches ». Placés à une altitude comprise entre 18 et 20 km, les ballons seront autonomes pendant trois mois et capables de fournir un accès Internet sur une zone de 40 km carrés chacun, afin de créer un gigantesque maillage autour du globe.

Un projet original qui semble tout de même avoir séduit le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales), qui vient de signer un partenariat avec Google afin d'oeuvrer à sa réalisation. L'agence française n'est pas étrangère à ce type de dispositifs : elle utilise également des ballons et des montgolfières dans une grande variété d'expériences depuis maintenant plus de cinquante ans : étude de la Terre et de ses télécommunications, changements climatiques, calibrage d'instruments spatiaux d'observations...

Le projet « Loon » semble donc être l'occasion parfaite pour le CNES d'apporter expertise et soutien au géant de la Silicon Valley. Celui-ci contribuera aux analyses de vols actuellement en cours ainsi qu'au développement d'une nouvelle génération de ballons. En échange, Google autorisera le CNES à utiliser ces ballons pour ses propres applications scientifiques. Une partie sera fabriquée en France, l'autre aux Etats-Unis par Aerostar, une filiale rattachée à la NASA.

Il ne s'agit cependant pas d'un projet isolé : Google vient par ailleurs d'injecter la somme impressionnante d'un milliard de dollars dans la compagnie spatiale américaine d'Elon Musk SpaceX qui nourrit les mêmes ambitions : pouvoir relier la Terre entière à Internet.

Il n'est pas surprenant de voir Google accumuler les initiatives de ce type : en apportant Internet à la moitié de la planète, il s'agit d'un moyen sûr de s'attirer de nouveaux utilisateurs qui profiteront de ces services.

En savoir plus:

Le projet Loon de Google : http://www.google.com/loon/