Btp, recherche et formation
Dans le domaine des travaux publics, la recherche est l'un des fers de lance de la formation.

Btp, recherche et formation

Des formations qui s'adaptent à un secteur qui évolue

Le secteur du Bâtiments et Travaux Publics (btp) retrouve enfin des couleurs après une longue période de crise. Il lui faut faire face aux défis de la construction durable et de la conception numérique. En particulier, la Loi de Transition Énergétique, ratifiée en août 2015, a fixé le cadre et des normes environnementales auxquels les entreprises de construction doivent maintenant s'adapter.

L'empreinte écologique des bâtiments doit en effet être réduite. Cela passe notamment par le développement des matériaux de construction les plus respectueux de l'environnement et les plus efficaces d'un point de vue énergétique.

L'optimisation des projets et des chantiers, en particulier en ce qui concerne la gestion et la distribution de l'information, est un axe important. Le sujet central est le bim ( Building Information Modeling) ou maquette numérique du bâtiment en travaux, intégrant toutes les informations utiles au bon déroulement du chantier. La recherche joue ici aussi un rôle très important : il faut sans cesse améliorer les performances des logiciels utilisés pour s'adapter même aux situations les plus complexes.

Dans ce contexte, les ingénieurs du btp de demain sont appelés à jouer un rôle de premier plan pour accompagner au plus près les entreprises dans leurs évolutions et leur proposer des solutions innovantes et efficaces. C'est l'une des raisons pour lesquelles les grandes écoles misent sur leurs laboratoires de recherches pour relever tous ces nouveaux défis.

Des rapprochements pour développer la recherche

Ainsi, en décembre dernier, trois écoles spécialisées dans la formation d'ingénieurs du btp, les ESITC ont décidé de mettre en commun leurs laboratoires. Elles peuvent ainsi uniformiser leurs thématiques de recherche autour de quatre points principaux :

  • Matériaux pour la géotechnique environnementale ;
  • Matériaux pour l'éco-construction ;
  • Matériaux pour l'efficacité énergétique des bâtiments ;
  • Matériaux pour les infrastructures maritimes.

La mutualisation des ressources affectées à la recherche leur a permis d'acquérir de nouveaux équipements : spectrophotomètres, machines d'essais de compression et de flexion, instruments dédiés à l'étude des sols, entre autres.

Si les esitc ont décidé de centrer leur recherche autour des matériaux, d'autres grandes écoles ont choisi des thématiques plus larges. Citons par exemple l'école des Ponts, dont les laboratoires sont organisés autour de quatre grands enjeux : la ville durable, l'industrie du futur, la gestion des risques et l'économie dans une société durable. De même, l'entpe, École Nationale des Travaux Publics de l'État, située à Lyon, est à la tête de cinq laboratoires distincts. Cela lui permet de couvrir des domaines de recherche du génie civil à l'écologie des hydrosystèmes, en passant par l'ingénierie de la circulation, l'économie des transports et l'aménagement des villes.

Focus sur des cursus assurant l'emploi

Écoles d'ingénieurs post-bac spécialisées dans le btp, les Écoles Supérieures d'Ingénieurs des Travaux de la Construction (esitc) sont situées à Metz, Caen et Cachan. À Caen et à Cachan, une formation par apprentissage est proposée.

Quant au recrutement des futurs élèves ingénieurs, il se fait sur concours pour Caen et Cachan et sur dossier à Metz. Dans chaque école, un entretien de motivation autour de la question «pourquoi construire ?» est aussi prévu. Il est également possible d'intégrer ces écoles après un ou deux ans de CPGE, DUT ou BTS, ou après une licence voire une première année de Master, selon des modalités propres à chaque école.

Garantissant un emploi à leurs élèves, les écoles ont de plus à coeur de s'ouvrir au plus grand nombre : plus un élève sur quatre est titulaire d'une aide financière accordée par l'Etat, par l'école ou par des organismes professionnels. Elles poursuivent enfin un dernier objectif : celui de la parité homme-femme, un rêve finalement pas si inaccessible même dans un secteur aussi masculin : les dernières promotions comptent en moyenne un quart d'ingénieures, une proportion qui ne cesse d'augmenter...

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